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dimanche 5 avril 2015

Agneau ou Pélican ?

Un petit détour en France pour admirer les bancs de communion de l'église Saint-Martin de Croix-Caluyau.


Richement sculptés, ces bancs en bois nous offrent une représentation du Christ en Agneau Pascal et plus loin sous la forme d'un pélican nourrissant ses petits.








 

Ce sont deux façons de représenter le Christ ressuscité au Moyen-Age.
Bonnes fêtes de Pâque à tous.

Sources : Eglise de Croix-Caluyau

jeudi 17 juillet 2014

L'aigle de Suger, du vase à l'aiguière...


Rien à faire pendant les vacances? Balladez-vous ou amusez-vous dans les musées.

J'y ai découvert ce magnifique aigle aux ailes déployées en porphyre rouge, dit de Suger. Le vase date de la Rome Impériale (ou peut-être provient-il d'Egypte, on ne sait?).

Il a été serti dans une monture en vermeil (argent niellé et doré) vers 1140/1147.

L'aigle en vermeil a été exécuté à la demande de l'abbé Suger qui avait découvert ce vase dans une malle de l'abbaye de St Denis.

C'est ainsi qu'un ancien vase romain en porphyre rouge s'est mué en une très belle aiguière pour le service liturgique de l'abbaye de St Denis.

L'ensemble provient du Trésor de la Basilique de St Denis, en région parisienne, s'inspire de l'art bysantin, et annonce les débuts de l'art gothique. Vous pouvez l'admirer au Louvre.

Une inscription en latin figure sur cette spendide oeuvre d'art : "INCLU (di) GEMMIS LAPIS ISTE MERE (t) UR ET AURO / MARMOR ERAT SED IN HIS MARMORE CARIOR EST".

Ce qui signifie : "Cette pierre méritait d'être sertie dans l'or et les pierres précieuses. Elle était de marbre, mais ainsi elle est plus précieuse que le marbre".



mercredi 4 juin 2014

Cour des Dragons, de l'Hôtel Crozat au Louvre!

Il a quitté l'ancienne rue des Egouts (aujourd'hui occupée par la rue de Renne, percée en 1866), dans le sixième arrondissement parisien, pour venir se reposer ici dans cette cour couverte du Louvre.

Il a quitté le fronton du portail monumental donnant accès à la cour du Dragon (aujourd'hui disparue) pour venir s'échouer au milieu des plus belles statues du musée parisien...

Il aurait pu ne jamais arriver là, mais ce dragon de pierre, majestueux et imposant, oeuvre d'Ambroise Slodtz est un des rares exemples conservés de décor de style rocaille exécutés pour un édifice parisien.


Cet animal fabuleux a été commandé par le richissime financier Antoine Crozat (1655-1738) pour rehausser le portail donnant accès à la cour des Dragons et à l’hôtel de Madame Crozat.

Il représenterait le dragon de Sainte Marguerite, patronne de la rue qui lui faisait face (rue Ste Marguerite, aujourd'hui rue de Solzt), mais aussi sainte patronne de l'épouse du commanditaire.
Situé sous un riche balcon, ce bas relief formait la clef de l'arc de la façade du portail d'accès à la cour intérieure, dont il était aussi l'ornement majeur.

Cet ensemble de bâtiments que l'on doit à l'architecte Pierre de Vigny (1690-1772), a été construit entre 1728 et 1732. La cour a longtemps abrité de nombreuses échoppes et notamment des ferrailleurs.


Depuis 1935 et la démolition de la cour du Dragon, la statue est installée au musée du Louvre. Une copie en résine de cet ensemble rappelle cet événement. Elle a été installée au dessus du numéro 50 de la rue de Renne, à l'emplacement de l'ancienne entrée de la cour du Dragon, laquelle donnait aussi sur la rue du Sépulcre, devenue en 1808 rue du Dragon.



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